Ce lundi 30 septembre 2019, une collègue de l'école Jules Verne du Cap d'Agde a été frappée, menacée de mort et insultée par une famille d'élève au sein même de son établissement. Elle a pour le moment 15 jours d'arrêt. Les faits se sont déroulés dans le bureau du directeur en fin d'après-midi.

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Elle a bien évidemment déposé plainte, saisi le CHSCT, fait une déclaration d'accident de service et demandé la protection fonctionnelle.

 

Plus tôt dans la journée, la collègue avait séparé une bagarre entre deux élèves. La famille n'a pas supporté qu'un enseignant touche à l'un de ses enfants. Cette famille est donc venue se plaindre au directeur et a exigé de voir l'enseignante. L'entretien a très vite tourné à l'agression et notre collègue a eu la présence d'esprit de filmer la scène. La vidéo est d'une rare violence : insultes, menaces de mort répétées et violences physiques envers l'enseignante.

 

Ce qui est arrivé à notre collègue pourrait arriver à chacun d'entre nous, ne nous trompons pas. Depuis trop d'années notre institution a fermé les yeux sur des actes inadmissibles au sein des écoles sous couvert de bienveillance. Il faut que cela cesse. Les enseignants ne doivent plus venir à leur travail avec la boule au ventre. L'institution doit les protéger de toutes agressions.

 

La réaction de la hiérarchie est digne d'une mauvaise comédie. Vous n'allez pas le croire.

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À l'heure actuelle (soit 3 jours après l'agression) la collègue n'a reçu aucun soutien de l'administration. Pire, on lui reproche d'avoir filmé la scène, d'avoir attisé la colère de la famille. On marche sur la tête.

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L'IEN est venu rencontrer l'équipe enseignante sous le choc jeudi 3 octobre midi. Les réponses apportées lors de cet entretien sont de très loin insuffisantes voire presque risibles  : il s'engage à faire un courrier de soutien à la collègue agressée et propose une formation « gestion de conflit » à l'équipe.

 

L'administration utilise la fameuse technique de la culpabilisation des enseignants. Le SNE ne la laissera pas faire.

 

Le SNE34 apporte son soutien, ses conseils et sa protection à cette collègue agressée sur son lieu de travail ainsi qu'à toute l'équipe enseignante.

 

Il y aura certainement une réponse judiciaire à ces actes mais la profession attend également une réponse administrative de la part de sa hiérarchie, une réponse adaptée et rapide.

 

Pour le SNE34, il est hors de question que la collègue revienne à l'école si la famille en question y est encore. Il est hors de question que l'administration impose à la collègue de changer d'école.

 

Le SNE a envoyé la vidéo à monsieur le DASEN et à monsieur le Ministre.

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Nous attendons des actes forts et rapides. Nous ne pouvons plus continuer à exercer notre métier dans ces conditions.

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Matthieu Verdier

Secrétaire départemental SNE34