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Actualités départementales

19 novembre 2019

CDEN du 15 novembre 2019
"Bilan de rentrée"

Un CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) a été réuni  la préfecture le vendredi 15 novembre. Il s’agissait de faire un constat de la rentrée.

Parmi les informations présentées, on peut retenir que le plafonnement à 24 en GS, CP et CE1 débutera à la rentrée 2020 dans certains secteurs et que le nombre de classes dédoublées en co-intervention est en baisse au profit des dédoublements réels.

 

On apprend aussi que le nombre d’élèves à la rentrée 2020 est prévu en hausse de 270 élèves contre une hausse de 410 élèves cette année et que 23 écoles ont des effectifs moyens par classe de 29, 30 ou 31 élèves. Malgré cela, le nombre moyen d’élèves par enseignant est en baisse.

Le mal-être enseignant évoqué

Dans sa déclaration liminaire (à lire ici) , le SNE a évoqué devant le préfet, le DASEN, les fédérations de parents d’élèves et les élus des communes et du département, les raisons du mal-être grandissant des enseignants, en termes de violences subies, de complexification incroyable du métier et de manque de reconnaissance salariale.

L’inclusion en question

Nous avons également fait état des difficultés croissantes de collègues placés devant des situations d’inclusion catastrophiques impactant la sérénité du climat de classe pour le groupe ainsi que la santé de l’enseignant.

 

Pourtant, d’après le discours du DASEN, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes en matière d’inclusion.

 

C’est pourquoi nous vous proposons de nous signaler toutes les situations compliquées d’inclusion d’élève handicapé dans lesquelles l’enseignant, l'élève concerné et/ou la classe sont dans une situation de souffrance. Il s’agit de faire remonter ces difficultés (anonymées), ainsi que de pointer les défaillances de la hiérarchie lorsqu’elle ne remplit pas sa mission de protection des personnels.

Pour cela, contactez Patrick Ruiz au 07 70 45 42 91

ou par mail : sne34.patrick@gmail.com

DL

Déclaration liminaire du SNE34

 

Monsieur le Préfet, monsieur le directeur académique, monsieur le vice-président,
Mesdames, messieurs,


Dans cette déclaration je me contenterai de porter la parole des enseignants. Elle se résume en un seul mot : mal-être.


Mal-être car notre profession est en première ligne face à une violence et un irrespect envers l’Institution de plus en plus marqués. L’Institution elle-même peut être violente envers les enseignants. Au-delà des incivilités et agressions quotidiennes de la part des parents et des élèves, deux évènements récents et marquants sont malheureusement venus appuyer ce constat dans notre département.


Nous faisons allusion à l’incendie de l’école des Tamaris à Béziers, ainsi qu’à l’agression filmée d’une collègue à Agde. Ces actes d’une extrême gravité sont les symptômes d’une évolution sociétale difficile à enrayer et dont les causes sont multiples et complexes, mais que les enseignants subissent de plein fouet.


Dans le cas de l’école des Tamaris, nous saluons la réactivité des services académiques et de la mairie. Les solutions et délais annoncés sont très satisfaisants au vu de la situation.


Pour la situation d’Agde, si l’académie et le rectorat ont soutenu et suivent l’enseignante, cela s’est fait dans un second temps et après la remontée de notre syndicat. Au premier échelon de la hiérarchie, au niveau de la circonscription, la collègue n’a pas été entendue, mais culpabilisée. Ceci est insupportable.

 


Mal-être des directeurs également, mis en lumière par le suicide de Christine Renon, directrice d’école à Pantin. L’attente d’une amélioration des conditions de travail est grande. Les directeurs réclament en premier lieu du temps de décharge supplémentaire et du personnel formé pour les seconder dans leurs tâches administratives. Jusqu’ici, ils n’ont obtenu qu’une suppression des aides administratives et une augmentation des charges administratives. Chargeons la mule, elle continue d’avancer.

 


Mal-être encore de nombreux collègues placés face à des situations d’inclusion intenables, devant gérer les crises d’un élève handicapé tout en essayant d’assurer des conditions d’apprentissage sereines pour le reste du groupe, souvent trop chargé. Si l’inclusion peut être bénéfique pour l’élève handicapé et le reste de la classe, elle est parfois source de souffrance pour l’élève en question, l’enseignant et les autres élèves. Malheureusement ces situations se multiplient. Nous considérons qu’une inclusion réussie est une inclusion réalisée au bénéfice du particulier sans préjudice du collectif ni de la santé des enseignants et AESH. Aujourd’hui, le critère de réussite d’une inclusion est l’absence de vague. Chargeons la mule, elle continue d’avancer.


Mal-être donc des enseignants dû à une complexification importante de leur métier. Une étude de la Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance datant de 3 ans place l’intensité et la complexité du travail des enseignants largement au-dessus de la moyenne de chaque catégorie professionnelle, public et privé confondus. Depuis, la charge mentale supportée par les enseignants a continué de croître.


Mal-être enfin car cette complexité grandissante n’est pas récompensée, notamment en terme de rémunération. La future réforme des retraites vient ajouter à l’inquiétude puisque aucune garantie de revalorisation n’est pour l’instant annoncée pour compenser la perte due au changement de système de retraites. Cette revalorisation floue serait même conditionnée à un travail supplémentaire pendant les vacances. Si on avait voulu signifier aux enseignants qu’ils ne méritaient pas d’être augmentés, on n’aurait pas fait autrement.


Si ce mal-être commence à transpirer dans la presse, c’est qu’il atteint un point jamais encore égalé. A force de charger la mule, elle se met à flancher. Et ça commence à se voir.


Je vous remercie de votre attention.

Patrick Ruiz

Élu SNE34 CTSD/CDEN

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